Le matériel du Papa (Le pôvre !!!)

A défaut d'avoir adopté le concept M.U.L, voici le contenu du sac de la mule. Il en faut bien une, et dans nos contrées, c'est plus souvent l'homme qui est censé se retrouver avec la charge. Que n'ais-je épousé une ex-nageuse de l'Est ! Ahaha !
Donc, voici le sac complet (pas tout à fait : il manque la nourriture) :

On remarque immédiatement la tente, forme "roue de vélo".
Qu'importe, il nous en fallait deux de trois personnes, et il est indéniable qu'elle sont intelligement conçues, pour un encombrement et un poids correct eû égard au service rendu.
On aperçoit la carte, la gourde, les deux batons de marche, ainsi que la corde et les mousquetons.












Sans la roue de vélo, - non la tente ! - on aperçoit le matelas "auto gonflant". la partie rouge au sommet est la trousse de secours qui doit rester accessible en priorité.







Et voilà ce qu'il y a dedans...





Passons maintenant au détail :


La popotte : La voici repliée. En aluminium, elle est légère, permet l'imbrication des divers composants. Bien sûr, lors de chocs elle se déforme un peu, mais le poids prime (quand même !). Le bruleur gaz se replie et se range dans le boitier translucide. Les cartouches de gaz, elles, ne se plient pas. Il faut prévoir une consommation de 50 à 75 grammes de gaz par jour pour la famille qui randonne de 5 personnes.



La popotte dépliée : On aperçoit les tasses en plastique rouge qui contiennent du sucre en batonnets. devant, les pastilles "Micropur" pour la purification de l'eau. Le système de pince en plastique pour tenir la "casserole" est efficace. Le réchaud gaz est monté sur une bouteille, la valve et le verrou 1/8e de tour sont pratiques pour un montage - démontage au bivouac.

Popotte Quechua alu deux personnes, réchaud Twister 270 + Coque Camping Gaz, pastilles Micropur bleues et Micropur fortes rouges, cartouches de gaz camping gaz CV 300 ou CV 470.

Le couchage !
Quechua S10 Light, Drap soie Sarco, Matelas Quechua A200

Sujet important : Un bon sommeil est nécessaire pour récupérer de la fatigue accumulée dans la journée. Aussi le couchage doit il se faire dans de bonnes conditions.Un bon duvet, adapté aux conditions de température attendues plus la marge de sécurité. Le modèle que j'emporte est un Quechua S10 light. j'ai passé l'hiver dedans, dans une chambre sans chauffage avec la fenêtre ouverte. Bien que cet hiver 2006-2007 n'ait pas été rude, nous avons quand même atteint des températures proches de 0°C voire légèrement négatives, sans aucun inconfort. Le matelas est un modèle autogonflant, dans lequel on peut souffler un peu pour améliorer le "moelleux". enfin, le petit sac à droite abrite une merveille de quelques 110 grammes : Un drap sarcophage de soie, qui donne 5°C de mieux... Il est préférable de placer le duvet dans un sac "poubelle" pour le garder au sec : Rien de pire qu'un duvet humide, ou plus, mouillé...

"On peut tenir trois semaines sans manger, mais seulement deux jours sans boire"

L'eau est particulièrement importante, d'autant plus qu'en autonomie, on ne doit logiquement pas croiser de robinets ou de bouteilles d'eau de source...

Donc, chacun emporte son litre d'eau : nous avons opté pour les gourdes légères Quechua d'un litre. J'emporte en plus une outre (visible à droite) de deux litres. On ne sait jamais, et nos puces auront vraisemblablement plus soif que nous.

Total du groupe : 7 Litres. Réapprovisionnement aux torrents avec purification par pastilles micropur (une pastille par litre, à laisser agir deux heures avant de consommer).


Et les fringues ?

Les vêtements sont aussi importants que le duvet, voire plus : C'est de leur qualité que va dépendre le confort de la randonnée. En effet, il faut qu'ils laissent le marcheur respirer (au sens corporel !), il faut aussi qu'ils soient aisés à rincer, sinon à laver, et qu'ils sèchent vite. autant dire que seuls les vêtements "techniques" peuvent assurer. Il faut donc préferer les vêtements "respirants". le choix d'un pantalon ou d'un short dépend de critères variés, dont la phobie des "bestioles" ;
Le short permet aux jambes de bronzer mais n'offre pas de résistance aux morsures de vipères. le pantalon et les chaussures hautes est efficace contre les reptiles, mais chaud.... tout est affaire de choix. Le papa porte un short mais a un pantalon dans son sac; La maman et les filles ont des pantalons (car la maman a peur des bestioles).
Ne pas oublier le "poncho" Monsieur Ouille ! En effet, il arrive qu'il pleuve, et, dans ce cas, le poncho "randonnée" couvre à la fois le randonneur et son sac. Ce qui peut servir... N'oubliez pas l'écran solaire, total ou d'indice élevé, pour couvrir le visage et les parties exposées (bras, jambes). Enfin, incontournable en montagne, la polaire ( veste ou sweat-shirt en textile polaire, particulièrement chaud, car les soirées en montagne sont fraîches, quel que soit la saison. Et, pour couvir le tout, une parka ou anorak étanche à la pluie, mais respirant, et, pourquoi pas, en plume d'oie hautement compressible pour une place mini dans le sac ( Millet, cher, mais si confortable !)


AU SECOURS !!!!



Indispensable ! La trousse de secours doit inclure au minimum un "aspi-venin" (cylindre rouge au milieu) des compresses stériles, des compresses imprégnées de désinfectant, voire des dosettes désinfectantes. Du sparadrap et deux bandes nylex, ainsi que des pansements standards et type "compeed" pour les ampoules. Du fil a suturer sur aiguille courbe montée peut aussi aider ceux qui auront une expérience de la suture (a cru, car pas de xylocaïne dans la trousse...)
Normalement, elle ne sert à rien. Donc, penser à vérifier la péremption des composants.



Pour ma part, j'ai ajouté :

Deux cryopacks (à gauche de la photo) : On percute le sachet bleu, le mélange produit un froid intense exploitable sur entorse, claquage, par application directe. Soulage le temps d'immobiliser, le temps du retour ou en attendant l'évacuation...Le sachet brillant est un pansement compressif à utiliser sur hemorragie.

Enfin, il faut prévoir des antalgiques (paracétamol et ibuprofène) une pommade anti-inflammatoire (voltarène gel ou equivalent), de l'arnica 9CH, une pommade pour les chocs (arnican).. Faites vous conseiler par votre pharmacien !




Tant qu'on est dans la sécurité : Deux batons de marche, pour équilibrer le poids du sac à  dos, une corde de dix mètres : Pas de quoi faire le K2, mais assez, avec les mousquetons, pour encorder la famille si on doit se déplacer dans le brouillard ou la brume.



Soyons un peu "cosy" : Le plaid, à dérouler au bivouac pour manger sur un espace a peu près confortable, la serviette absorbante pour un brin de toilette, la brosse à dents de voyage et le dentifrice "échantillon gratuit" à demander à votre dentiste.









N'oublions pas la tente ! Et, surtout, la couverture "de survie" à poser sous la tente : ça isole de l'humidité, pour un confort accru, avec un poids quasi nul...


SAVOIR OU L'ON VA

Pas de randonnée sans carte, et outils permettant de savoir où l'on est...

Donc : Carte du secteur de randonnée (au pluriel, si besoin), altimètre pour correler le point géographique, compas avec alidade pour la visée, crayons à papier pour le report sur carte. Molette métrique pour relever les distances sur la carte. Enfin, feux à main au cas où votre lecture de carte vous aurait conduite au delà de limites du raisonnable.




Pour conclure, le peson (prévu pour la pêche au gros!) qui permet de peser les sacs avant départ, et de corriger la répartition si besoin. Ainsi que la frontale à diodes (grande autonomie, éclairage blanc et rouge pour préserver la vision de nuit ).