Le Pic du Midi de Bigorre - 7 Mars 2009

Publié le par Ceux de Lemarque


Bien que deux mois se soient écoulés, je frissonne encore au souvenir du Pic du Midi. Il existe plusieurs formules pour participer à l'aventure du Pic. En premier lieu, en journée. Au départ de la station de la Mongie, en prenant une télécabine qui vous conduit en un quart d'heure au sommet. Vous aurez la possibilité de jouir du panorama, éventuellement de boire un pot ou manger au restaurant. Mais les bennes qui y montent peuvent accueillir jusqu'à quarante personnes, et, si vous engrangez quelques belles images, vous passerez malgré tout à coté de la magie du lieu. La formule qui commence réellement à vous faire participer à la légende du pic consiste à y passer une nuit.
Cette formule est onéreuse, il faut compter 300 euros pour un couple, 200 pour une personne seule. Mais l'intense sensation de "faire partie" du pic, de vivre sa magie, compense très largement le prix.
Tout commence, donc, à la Mongie.


N'oublions pas : C'est une station de ski. Et il y a de la neige. Alors...

Dès notre arrivée, la prise en charge est parfaite : Le personnel du pic, qui assure la liaison avec le téléphérique est sympa. ils nous autorisent à garer notre voiture dans le parking du personnel, car une fuite de gaz (pas de bol !) nous interdit l'accès aux parkings 24h/24.
Là, on nous annonce que le vent souffle fort, et qu'il va falloir monter plus tôt que prévu (15h au lieu de 17h) et qu'on à de la chance : Le pic est fermé au public, il n'y a donc qu'une équipe restreinte au sommet.

Nous voila donc partis dans la benne. Et, effectivement, il y a quelques rafales surprenantes. Le chef de cabine demande par radio au superviseur de nous ralentir car ça commence à secouer sérieusement.
Nous nous retrouvons donc, petit groupe de treize personnes, dans la partie accueil - restaurant, pour un briefing sécurité, puis, après nous être installés dans nos quartiers, pour un vin chaud traditionnel.
Après être passés par les terrasses, Raphaël, notre guide, va nous faire visiter le pic, ses couloirs interminables (5 km de galeries au total...) puis le musée, et nous donne un cours sur la genèse de l'univers, et l'intérêt du pic comme observatoire. Nous passons ainsi une heure, assis par terre, car l'altitude entraîne un manque d'oxygène qui vous essouffle et manque de peu de nous faire tomber dans les pommes. Il vaut mieux ne pas courir...
Vient enfin le coucher de soleil : Depuis les terrasses, nous avons une vue merveilleuse sur la chaîne des pyrénées, les vallées sous une mer de nuages incendiés par les rayons du couchant. Et, au loin, l'image fantomatique du pic dont l'ombre se porte à des dizaines de kilomètres.

 
Nous venons d'arriver : La galerie de liaison aux terrasses abrite aussi le restaurant.










Même une photo n'arrive pas à rendre la majesté de la vue...



Vue de la terrasse sud. On aperçoit les installations de la zone interministérielle (Relais de télévision, "grandes oreilles" de l'armée qui écoute les transmissions de tous genres, etc...)Sur la droite, l'ancienne tour météorologique, conservée car monument classé. Si, si, c'est vrai. Le bâtiment à droite abrite le personnel du site. et des réserves de nourriture.










Autre point particulier : Il fait froid. Sur cette photo, en plein soleil, nous étions à -8°C. La nuit, nous avons atteint -17°C.
Et les lunettes de soleil (les vraies, de montagne !) sont impératives.








Le soleil commence à décliner....
C'est une féérie de couleurs !



Puis, dès lors que le soleil à disparu sous l'horizon, les montagnes se teintent de bleu; Auparavant, on aura eu l'occasion de voir le fameux "rayon vert", qui dure quelques secondes, au moment ou les derniers rayons disparaissent, un halo vert apparaît à l'horizon.









Après quoi, nous partageons un repas, animé par Raphaël, qui aura été un hôte formidable : A la fois astronome, professeur, musicien, il est aussi charpentier à ses heures. Un type bien.

Après le repas, nous allons sur les terrasses pour une observation au téléscope. Saturne à de biens jolis anneaux, vu d'en bas... Mais il n'y a pas de photos : A partir du moment ou la nuit s'installe, les chercheurs du pic se remettent au travail. Dès lors, toute lumière blanche est proscrite. C'est aussi pourquoi on nous donne une petite lampe rouge pour pouvoir se déplacer dans le noir sans risquer de perturber l'observation ou dégrader la vision nocturne des observateurs.

S'ensuit une nuit courte (Couchés après minuit, Raphaël nous tire du lit vers cinq heures trente car le ciel est limpide). Retour à l'oeilleton du téléscope. Et vient enfin le lever de soleil : Là encore, c'est une féérie de couleurs, de variations à l'infini... et des photos en rafale.



Le soleil illumine l'horizon, les nuages moutonnent au dessus des vallées et de la plaine.













Et, enfin, le disque solaire, abandonné la veille à l'ouest, revient à l'est, visible depuis l'autre terrasse du Pic du Midi.











La montagne s'éveille...












Après ça, des images pleins la tête, nous partageons un petit déjeuner, suivi de la visite des quartiers scientifiques : Le téléscope Bernard Lyot, le Coronographe, etc...


Ici, l'un des nombreux couloirs (biscornus, ils suivent le profil de la montagne !) On aperçoit le téléscope qui nous à servi aux observations depuis l'une des terrasses.

Puis, comme toute chose à une fin, la première benne amorce la descente. Nous quittons le pic vers dix heures. Lors de la descente, nous croisons la benne alternée, pleine à raz bord de visiteurs. Mais la Légende du Pic reste en nous.

Publié dans Pic du Midi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
pas mal les photos!!
Répondre